Plus jeune que ses homologues européennes, la littérature Russe resta longtemps dans l’ombre des littératures française et allemande. Sous l’influence de Pierre le Grand puis de Catherine II de Russie, le pays s’ouvrit progressivement sur l’occident et le XVIIIe siècle fut celui de la traduction en Russe des grands auteurs d’Europe de l’Ouest.

Il fallut attendre le XIXe siècle pour qu’émerge enfin une authentique littérature russe reposant sur une longue tradition orale de contes et légendes. Alexandre Pouchkine en fut le précurseur et le maître à jamais inégalé.

Dans son sillage sont nés de grands poètes tel Lermontov et plus tard dans la 2e partie du XIXe siècle des maîtres du roman russe tel Tolstoï et Dostoïevski. Le XXe siècle qui accoucha de 2 guerres mondiales et d’une révolution fut propice à tous les excès et vit naître une littérature d’exil et de nostalgie pour certains et d’exil intérieur pour d’autres (Gorki, Pasternak). La période post soviétique témoigne d’une littérature qui se cherche entre ironie et provocation dans l’exploration des douleurs éternelles de l’âme russe.

FICHE TECHNIQUE

Conception et réalisation : Jacques Vassal
Maquette : Argos Graphique

Fiche technique : 10 panneaux 60×84 cm
plastification souple avec 4 oeillets
12 m linéaire
conditionnement : 1 carton 70x10x10 cm poids : 1,8 kgs

Tarifs

Location : la semaine 190 € / 15 jours 270 € / 3 semaines 345 € / le mois 395 €
Vente : plastifiée 490 € / non plastifiée 190 €
Frais de port : 10 €

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Plan de l’exposition

1 – Présentation

La littérature Russe s’est construite sur une tradition orale d’inspiration populaire appartenant plutôt au folklore. L’imprimerie s’y développera avec un siècle de retard sur le reste de l’Europe et la langue, dérivée du slavon, mettra longtemps à se codifier. La Russie restera à l’écart des grands mouvements intellectuels qui secoueront l’Europe comme la renaissance et la réforme.

2 – Dans les lumières de l’Europe

A l’initiative de Pierre le grand et surtout de Catherine II, la Russie s’occidentalise et s’ouvre aux idées et à l’esprit des lumières qui éclairent l’Europe à cette époque. Commence alors une période d’assimilation à l’école de l’Europe avec la traduction des grands classiques Français et Allemand. La cour impériale parle Français tandis que Lomonosov fixe la grammaire et codifie la langue Russe.

3 – Dans l’ombre de Pouchkine

Et puis paru Pouchkine. Inspiré par la culture populaire dont il nourrira son œuvre, Il est le maître incontesté qui ouvrira le chemin à tous ses successeurs. Poète de génie romancier prolixe il touchera avec grâce à tous les genres littéraires. Mort jeune, il à 38 ans quand il succombe dans un duel, il laissera à jamais une trace indélébile dans l’histoire de la littérature Russe.

4 – Les apôtres de la poésie

Pouchkine et Lermontov marquent l’avènement de la littérature Russe du XIXe siècle. Leurs écrits contribueront surtout à ouvrir ce qui restera l’âge d’or de la poésie en vers. Cette période marquera durablement l’imaginaire Russe et confortera son romantisme et son sentimentalisme.

5 – Les prophètes du Roman

La deuxième moitié du 19e siècle verra le roman supplanter les autres genres littéraires. Le réalisme se fera d’abord contemplatif puis deviendra militant en se confrontant à la misère du peuple et à la répression qui frappera tous ceux qui voulaient croire en un monde meilleur possible. Léon Tolstoï et Fédor Dostoievski en seront les plus éminents représentants.

6 – En marche vers la révolution

La fin du 19e et le début du 20e siècle seront une période féconde pour les auteurs russes. Le néoréalisme supplantera le réalisme et verra le développement d’un nouveau genre littéraire :: la nouvelle.
La révolte gronde et l’immobilisme du pouvoir tsariste fera le lit d’une révolution que les intellectuels accompagneront.

7 – De Lenine à Staline

La période dure du communisme de guerre, qui durera de 1917 à 1921, engendrera un monstre au nom barbare de « proletkult » (culture prolétarienne) auquel les intellectuels seront fermement appelés à participer. La pause sur la voie du communisme que Lénine décidera en 1921 verra apparaître la NEP littéraire et permettra de lever la chape de plomb qui s’était abattue sur la création.

8 – L’ère des guerriers

Le pouvoir stalinien referme inexorablement l’ouverture qu’avait permis la NEP. En 1934 les auteurs sont appelés à prêter serment d’allégeance au parti. Ceux qui s’y refuseront (Boulgakov, Akhmatova, Mandelstam…) seront réduits au silence et connaîtront l’exil intérieur ou la prison. Puis la « grande guerre patriotique » advint et les auteurs soutiendront massivement la patrie dans ces heures tragiques. Vassili Grossman laissera comme chroniqueur de guerre des textes très forts sur l’héroïsme des soldats du front.

9 – De Kroutchev à Gorbachev

La mort de Staline en 1953 ouvrira une petite fenêtre d’espoir et une période de dégel s’amorcera. Des auteurs seront réhabilités et pourront à nouveau publier. « Une journée d’Ivan Denissovich » d’Alexandre Soltjenitsine, qui raconte la vie quotidienne d’un zek dans un goulag, est publié avec l’accord direct de Kroutchev. Mais avec l’arrivée au pouvoir de Brejnev en 1964 la littérature russe rentre dans une nouvelle période de stagnation et de répression. Censure, pression , emprisonnement et expulsions redeviennent la norme jusqu’en 1985.

10 – L’apprentissage de la liberté

L’écroulement du système soviétique et l’anarchie qui en découla donna matière à des récits truculents ou la réalité déborde constamment la fiction. Les nouvelles générations se retrouvent face aux mutations socio-politiques. Commence alors un temps de rayonnement international.